Le week end dernier avait lieu l'incontournable fête du glaçon à Gavarnie. Cet événement organisé par l'association Passe murailles a pour but de promouvoir l'escalade sur glace, l'alpinisme en géneral et le pyrénéisme en particulier !
Depuis plusieurs années, nous nous y rendons avec les différentes équipes jeunes alpinisme du massif. L'occasion pour ces apprentis glaciériste de se frotter au mythe du cirque, de se rencontrer, de côtoyer d'autres passionnés et de me prouver qu'ils ne tiennent pas que les prises et les piolets mais aussi l'alcool !
Cette année, étant donné mon état physique, je ne m'y rends pas pour encadrer ces jeunes mais plutôt pour profiter de la beauté des lieux, retrouver les copains et voir un peu où j'en suis de ma rééducation...
Je me propose donc d'accompagner Christian Biard et les jeunes de l'équipe CAF midi Pyrénées. L'objectif est modeste : Pour moi, voir si j'arrive a aller jusqu'au fond du cirque, et pour les jeunes, découvrir le coin et faire quelques longueurs dans ce temple de la glace.
Il n'y a finalement pas foule dans les cascades, et nous optons pour la classique "Fluide glacial". Comme je suis plus organisé que j'en ai l'air, j'ai quand même embarqué piolets et crampons "au cas où"...
La marche d'approche s'est bien passée et je tente l'aventure en m'encordant avec Max et Christophe pour qui ce sont les premiers coups de piolets dans le cirque.
Max grimpe bien dans le première longueur qui n'est pas si facile à protéger avec une glace creuse. Je me dis que cela vaut le coup d'essayer et qu'au pire, ils pourront toujours me mouliner si je n'arrive pas à grimper. La douleur à mon coude droit m’empêche de frapper mais la cascade déjà bien parcourue propose crochetages et bonnes marches... De plus, mes coyotes me permettent aisément de ramener main droite et de toujours frapper de la gauche !
Mes mollets de sédentaires chauffent, mais j'atteins R1 placé derrière la colonne. Tout va bien à part un froid glacial auxquels mes derniers mois passés à l'abri des éléments extérieurs m'ont rendu plus sensible. Je ne suis pas le seul à me cailler et c'est festival d'onglet au relais...
Max repart dans la traversée de L2 et nous amène sur la première vire neigeuse de la voie. La journée est déjà bien avancée, le froid persistant provoque l’effondrement spontané de plusieurs structures aux alentours, les jeunes sont fatigués et pour ma part, il faut que je garde un peu de jus pour le retour. Nous décidons de tirer les rappels. Certains jeunes motivés vont refaire en moulinette la première longueur et j'entame tranquillement une descente qui va s'avérer longue et quelque peu douloureuse...
Quelques bières plus loin, j'ai oublié mes souffrances et la soirée dansante durera jusque tard dans la nuit ! La douleur réapparaitra le lendemain au réveil mais qu'importe, contre toute attente, j'ai pu grimper dans le cirque cet hiver, et c'est bien ça le plus important !
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