GUIDE DE HAUTE MONTAGNE

mardi 3 septembre 2013

Eperon des Esparrets au Mont Perdu

Pascal et Mathilde m'avaient parlé de leur désir de réaliser une grande classique d'envergure dans les Pyrénées dès la fin du printemps. A ce moment là, mon calcanéum récemment fracturé en 8 morceaux m' handicapait encore pas mal pour marcher et une grande "bambée" me semblait bien ambitieuse...
Nous avons donc décidé de laisser un peu passer le temps et de faire un point début Août.
Le fait d'avoir recommencé à travailler cet été et donc pas mal marché a été parfois douloureux mais au final assez bénéfique pour ma rééducation...

Nous optons donc pour l'éperon des Esparrets au Mont Perdu et je retrouve Pascal et Mathilde à leur camping de Luz Saint Sauveur. On fait les sacs, mangeons un morceau, et c'est parti pour la superbe remontée de la vallée d'Estaubé. Pris dans le brouillard, nous nous égarons un peu et nous atteignons la Brèche de Tuquerouye et son abri bivouac en fin de journée.

Le Mont Perdu
A ma grande surprise, malgré le fait que nous sommes en semaine, celui ci est plein...

L’intérieur du refuge
 Levé à 4h30, après un bon petit déjeuner, on se met en route. Descente au lac glacé, contournement de celui ci, on se retrouve à longer la face nord du Mont Perdu au levé du jour.

Attaque de la vire
La vire d'accès et assez facilement identifiable, le passage sous le bloc coincé effectué, nous arrivons au rappel dans la cheminée qui permet d'atteindre le pied de l'éperon après une ultime remontée d'une centaine de mètre.

Le sol est plein d'Edelweiss
Descente dans la cheminée

Le départ pas très visible de la voie à gauche d'un surplomb jaune
Les longueurs se succèdent sur un rocher pas toujours franc. L'ambiance est très aérienne et le cadre somptueux.

Première longueur
 

 

Rien d'extrême mais pas vraiment possible de faire de la "corde tendue". L'escalade est engagée mais on a toujours la bonne surprise de pouvoir faire d'excellent relais.

Relais






















De belles et dures fissures nous accueillent après le rappel puis la "vire magique" nous donne accès à la dernière cheminée croulante...

C'est bien raide !
La "vire magique"

Sortie !
Ok, ça fait 8 h qu'on grimpe, on s'accorde une pause, on a fait le plus dur, il nous reste plus que le plus pénible !
La remontée au col oriental dans des éboulis raides est vraiment fastidieuse.


Il faut se réencorder pour effectuer deux longueurs humides et peu intéressantes dans la barre sommitale puis marcher encore pour finalement atteindre le Mont Perdu.

Le lac glacé et la brêche de Tuquerouye
Il est déjà bien tard, la fatigue et la lassitude se font sentir mais il est l'heure de descendre via le col du Cylindre et la voie normale où il nous faudra chercher les kairns dans l'obscurité...

On atteind Tuquerouye et nos couchettes bien tard, fourbus mais heureux d'avoir réalisé cette incroyable (et très longue...) course qui serait quand même un peu plus sympa en début de saison avec de la neige sur la partie finale.

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