Nous nous retrouvons donc tous le vendredi soir dans le camping étonnamment plein à craquer de Lescun.
L'objectif du lendemain est l'arête de Larrangus au Billare (D+/400m). Réveil à 5h30... Il pleut ! On retarde d'une heure... Il pleut toujours ! Une heure de plus... Bref, on a fait la grasse mat' et on sort des duvets vers 9h30 sous un ciel bien plombé. C'est mort pour le Billare, il est trop tard malgré le temps qui s'améliore. On décide alors d'aller grimper pour l'après midi sur le mythique spot des années 80 de la mature. Cette grande dalle compacte coupée par ce chemin taillé est vraiment hallucinante. Avec Florent et Coralie, nous partons pour une voie en TA ("La marmotteuse" 120 m) qui suit une magnifique ligne de fissure. A part quelques spits aux rares endroits improtégeables aussi que dans le début de la troisième longueur en 7b au dessus du chemin, tout le reste se prête merveilleusement bien à la pose de protections naturelles.
|
Florent au départ de la voie. Au dessus, la ligne de fissure en ascendance à droite que nous allons suivre |
|
Coralie dans L2 toute en fissure |
Benoit, Camille et Max qui ce sont engagés dans "L'école buissonnière" (6c+/A1/120m) plus équipée mais bien plus obligatoire en dalle découvrent que faire du 6 dans ce style "Old school" n'est pas une mince affaire !
|
Maxime, bien concentré dans la longueur en 6c sous le chemin |
Bibi, Benoit De Santignon et Simon gravissent quand à eux "La clef des champs" (6c/A1/130m) entre dalles équipées et fissures vierges.
|
La cordée de la clef des champs |
|
Le chemin de la Mature |
Le lendemain, malgré un nouveau réveil un peu humide dans le brouillard, nous décidons de tenter le coup pour la grande aiguille d'Ansabère.
Nous partons de nuit du Pont Lamary pour rejoindre rapidement les cabanes d'Ansabes. Un peu au dessus, le ciel se déchire enfin et les majestueuses aiguilles apparaissent.
Pour notre part, nous basculons de l'autre côté pour remonter le pierrier un peu chiant sous la face Est.
Trois heures après être parti du parking, nous arrivons au pied du couloir d'accès. C'est sûrement la partie la plus risquée de la journée car il est impossible de progresser dans cette gorge graveleuse sans faire partir de pierres.. A 3 cordées là dedans c'est déraisonnable et je décide de sacrifier notre chrono à la sécurité.
Ce sera donc une par une que chaque cordée va franchir ces 3 longueurs, les autres essayant de se protéger au maximum.
|
Benoit arrive en haut du couloir
|
|
Camille bien contente d'en finir avec le couloir |
|
Coralie et Florent en finissent à leur tour avec "la gravière"... Aux suivants ! |
On finit par tous arriver "à peu près" sains et sauf en haut du socle. Tout de suite, Benoit, Camille et Simon attaquent par la plus dure, "Le dièdre Butolli (ED-/300m) et déjà ça bataille dans la première longueur en rocher très moyen...
|
Benoit attaque L1 du dièdre Butolli |
Bibi, Benoit DS et Max se lancent dans la classique face Est (TD+/300m).
|
Max dans le départ de la face est |
Pour Florent, Coralie et moi, nous basculons en face N pour gravir le dièdre NE (TD+/300m).
Après de nombreuses tentatives dès 1933 celui ci sera finalement vaincu en 1954 par... Les frères Ravier, comme d'habitude, accompagnés cette fois ci de G Santamaria.
Ces deux dernières classées respectivement 89 et 90 dans "les 100 plus belles" vont tenir toutes leurs promesses...
|
Bon sang ! mais ça part où ce truc... |
Florent est d'ailleurs remonté à bloc pour se lancer dans ce morceau d'histoire du pyrénéisme, mais je lui propose d'attaquer, histoire de gagner un peu de temps...
|
Florent dans L1 un peu végétative |
Ces deux premières longueurs sont loin d'être évidentes et en tête, chargé d'un sac, sur ce rocher pas vraiment "céusien", il faut se battre pour pouvoir enchaîner en libre... Du bon vieux 5 sup à l'ancienne qui remet les pendules à l'heure !
|
Le dièdre technique de L2 |
Je passe la main à Flo qui trépigne au pied du fameux grand toit de L3 qui a vu buter les premières tentatives.
|
Départ de L3 |
|
Le toit |
Il le gravit efficacement et enchaine par la longueur suivante qui cette fois ci se déroule sur du très beau rocher.
Je reprend la tête pour finir dans un terrain plus "scabreux" et nous retrouvons les 2 autres cordées juste sous la sortie.
|
L'ombre de la grande aiguille guette Coralie |
|
Sortie sur l'épaule |
Suite à un petite erreur d'itinéraire, nous finissons par une dernière longueur encore plus pourrie que la longueur de sortie originale !
Nous atteignons enfin le sommet de la grande aiguille d'Ansabère et chacun apprécie de pouvoir se détendre après ces longueurs un peu stressantes.
|
Summit |
Il est quand même un peu tard et la journée n'est pas encore finie... Un rappel de 45 m suivit d'une dernière escalade nous mène enfin sur le plateau où nous profitons d'un magnifique couché de soleil au col de Pétragème. Encore 2 h de marche et nous retrouvons enfin nos véhicules après cette longue journée de pyrénéisme !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire