On profite donc d'un miraculeux créneau de temps stable pour se rendre dans le massif du Vignemale.
C'est un lieu que j'affectionne particulièrement, chargé pour moi de souvenirs, et qui m’émerveille toujours autant par sa beauté.
Il fait bien chaud, la marche d'approche pour le refuge nous coûte un peu, mais la vue sur cette montagne reste une belle récompense.
Après un copieux repas, on assiste à une conférence donnée par la Ligue de Protection des Oiseaux sur le gypaète barbu.
En plus de m'apprendre pas mal de choses sur
ce magnifique rapace, cela m'a permis d'évoquer la problématique des
restrictions parfois abusives de notre espace de jeu dans le but de
sauvegarder cet animal à la reproduction difficile... Bien sûr, on n'a pas solutionné ce problème dans la soirée, mais j'ai pu me rendre compte que le dialogue était possible et que dans certains massifs, il y avait une concertation avec les acteurs de la pleine nature...
Le tracé approximatif de notre voie |
Après une nuit courte et médiocre mais un bon petit déjeuner, on attaque la marche d'approche à 5h. La remontée du glacier se fait sans encombre mais il fait déjà très chaud et ça me stresse un peu pour la première partie potentiellement exposée aux chutes de pierres.
Ça fait pas rire... |
On attaque dans un dièdre à gauche de la rimaye, puis on longe le couloir de gaube sur une centaine de mètres.
Jeff à R1 juste au dessus de la rimaye |
Après 3 longueurs, je rejoins le fameux "gendarme vert" qui indique le départ de la voie à proprement parler.
On gravit le filon d'ophite juste au dessus avant de traverser à gauche pour relayer au pied d'une dalle sur 2 pitons.
Le filon d'ophite |
Avant de traverser |
Le passage de la dalle grimpe un peu, puis une traversée à gauche me dévoile un petit dièdre caché.
La dalle et la trav à gauche |
La suite est moins raide et normalement plus facile mais c'est quand même un terrain "made in Vignemale" ou il n'est pas facile de se protéger.
En face les copains avancent vite dans la classique et ils ne sont pas seuls !
Jeff sur fond de Piton carré |
Une lunule salvatrice et improbable dans ce rocher... |
Deux cordées d'espagnol sous l'arête intermédiaire de la classique |
Naturellement, la ligne me ramène sur le fil de l'éperon et je retrouve la description du topo.
Sur le fil de l'éperon |
Le contournement du bloc à gauche puis le mur "paré de cristaux" |
Arrivée au sommet d'un pas décidé |
On savoure pleinement notre ascension au sommet, fier d'avoir réalisé cette belle course sauvage et engagée. La vue est splendide sur Gavarnie.
On prend pied sur le glacier pile à la sortie du couloir en Y |
Bien sûr, arrivés au refuge des Oulettes, on sait que l'on peut compter sur Boris, Pauline et leur équipe pour nous servir un bon repas agrémenté d'un verre de rouge...
Et puis demain, c'est grasse mat' !!!
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