Une météo capricieuse (quoi que pas pire qu'ailleurs ces derniers temps....), la gestion des horaires des remontées mécaniques, les contraintes du Tunnel du mont blanc ou la difficulté de se trouver une place de parking...
Une fois en montagne, ça ressemble plus à ce qu'on connait et le plaisir est au RDV !
On commence donc le stage en fanfare avec une première voie à la face Ouest de Blaitière à la soit disant "première benne"...
La face ouest, notre voie se situe à gauche de l'éboulement |
"Fidel Fiasco" (6c/350 m) est une voie réputée, de plus, le topo de Piola parle d'une belle voie en fissure et je me vois déjà en train de faire de magnifiques verrous de mains "made in USA".
Nathan au départ, le petit névé au pied nécessitera l'usage des crampons |
Juste au dessus du relai, ça attaque direct par un pas de dalle bien retors heureusement protégé par 2 spits.
Mes assureurs sont détendus, je suis plus concentré... |
Une belle vue sur la FN de l'aiguille du plan |
L4 : 6a |
Max dans L5 |
Des cordées se sont engagées dernières nous |
Enfin quelques mètres de vrai fissure dans L7. Cotée 6b, pour une fois, ça nous parait juste !
Le temps se dégrade un peu et on se retrouve dans le nuage. L'ambiance est bien glauque. Il fait humide et froid... On se fait encore surprendre par une longueur de 6a qui demande pas mal de combativité ! Les jeunes découvrent que grimper sur le pur granite chamoniard avec des cotations Piola c'est plutôt exigent. Pour ma part, même si je le savais déjà, je suis toujours un peu désappointé de me faire soumettre dans des longueurs du 6ème degré...
Max et Camille nous devancent d'une longueur et nous informent que le plus dur nous attend ! L9 propose une section de friction vraiment engagée... Camille est passée de justesse et me propose une rallonge pour économiser mon petit coeur fragile... Je sauterai sur l'occasion !
Nos leaders à R10 et R11 |
Max dans L11 |
On rejoindra le gite de Tour tard dans la nuit. Merci pour leur gentillesse et ce délicieux repas que nous n'avons eu qu'à réchauffer avant une bonne nuit de sommeil bien méritée.
Après un jour de repos et quelques soucis d'organisation (tunnel du Mont Blanc fermé le matin même...), on finit par prendre le téléphérique de l'Aiguille histoire pour nous rendre en "très haute montagne"...
La classique arête de l'aiguille |
On n'est pas seuls... |
Pour certains c'est la découverte de cet univers exceptionnel et des déplacements glacières. On descend la vallée blanche au pied des incroyables flèches de granit direction la combe maudite.
On arrive en vue de notre objectif du jour, le Trident du Tacul et son sommet caractéristique.
A côté du grand Capucin, il fait presque ridicule.
Mais arrivé au pied, ça a l'air bien raide et effilé !
Camille et Max se lancent dans "bonne éthique" (ED+/200 m/6c+).
Avec Benoit, on part dans Settimo sigillio (TD+/250 m/6b). Cette fois, c'est vraiment de la belle escalade en fissure, pas de spit, pas de dalle !
Ben attaque avec une première longueur qui va lui donner du fil à retordre... Le ton est donné, l'altitude se fait sentir...
La deuxième longueur commence par une cheminée improtégeable. Ben gère dans le calme, il valait mieux...
Benoit à R2 |
Longueur commune de la Lépiney, du V qui fait pas rire... |
Max dans l'avant dernière longueur sur fond de grand Capucin |
6a. C'est un vrai régal de grimper sur ce granit de rêve !
Ben dans le dièdre magnifique de l'avant dernière longueur |
Du bon verrou inarrachable ! |
Max et Camille au sommet de la voie |
Camille grimpe cette dernière petite longueur mais au moment de nous faire venir, elle se plaint de drôle de sensations que nous ne tardons pas à ressentir quelques mètre en dessous : Les abeilles !!! On a rien vu venir et l'orage est sur nous. Les premiers flashs lumineux apparaissent et il se met à pleuvoir, puis à neiger...
Vite Camille redescend et on tire les premiers rappels dans une ambiance stressante. Surtout, rester calme et ne pas faire d'erreur.
On rejoint nos sacs complétement trempés. Reste plus qu'à remonter à l'aiguille où nous avons laissé un sac avec des affaires pour passer la nuit là haut.
La fine équipe |
Réveil difficile après une nuit dans les toilettes de l'aiguille ! |
veo que los vivacs "toiletteurs" no son patrimonio exclusivo de los vecinos del sur del Pirineo... y que hasta los guías reputados tiran de lavabo
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